« Riche ou pauvre, vous auriez droit à trois ou quatre vols dans votre vie dont deux dans votre jeunesse ».
Cette phrase, prononcée par Jean-Marc Jancovici, lors d’une interview radio a suscité l’émoi des adeptes de l’avion.
A l’échelle individuelle, la mobilité est le 1er poste d’émission de gaz à effet de serre dans l’empreinte carbone d’un français. Sur une empreinte de près de 10tCO2eq par an, les déplacements représentent 2,7t, soit plus d’un quart.
Et l’avion, pourtant très décrié n’a pas le plus de poids, mais bien la voiture qui à elle seule pèse pour plus de 20% de l’empreinte d’un Français. La voiture est utilisée pour les trois quarts de nos déplacements de plus de 80 km, contre moins de 10% pour l’avion.
Selon l’INSEE, même pour une distance de moins d’un kilomètre, la voiture est le premier moyen de déplacement et dès 3 km de distance, la part modale passe à 70%.
Pour une large part de la population, il serait aisé de remplacer la voiture pour les faibles distances (1 ou 2 km à pieds, 5 km en vélo et 8-10km en Vélo à Assistance Electrique), au moins de temps en temps. Cela permettrait de réduire drastiquement nos émissions.
Les véhicules motorisés ont d’autres effets néfastes :
- Pollution : particules fines dues à la combustion du carburant, l’usure des pneus
- Occupation de l’espace (stationnement et réseau, toujours en croissance (voir l’A69), augmentant l’artificialisation des sols
- Décès et blessés : 99,8 % des piétons tués en France en 2022 l’ont été par un conducteur de véhicule motorisé (sources ; données officielles analysées par Libération)
D’un point de vue CO2, la voiture électrique est une bonne option (2 à 5 fois moins d’émission pour la chaîne complète fabrication/utilisation/recyclage). Le chiffre dépend notamment du niveau de décarbonation de l’électricité du pays. En France, il est excellent.
Par contre, le véhicule électrique ne résout pas tous les problèmes.
Le co-voiturage et la réduction du poids des voitures sont des pistes très intéressantes. Les déplacements multimodaux permettent aussi de réduire les distances parcourues en voiture : par exemple, en allant jusqu’à un arrêt de bus, de tramway ou de RER.
A l’inverse, les mobilités actives ont de nombreux avantages :
- Santé : Selon l’OMS, pour sa santé, il faut pratiquer une activité d’endurance d’intensité modérée 150 à 300 minutes par semaine
- Activité économique locale : Contrairement à la croyance, les études prouvent l’effet positif de la piétonisation, surtout dans les villes petites et moyennes:
- Pas ou très peu de pollution
- Très peu de CO2
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- Social : la marche et le vélo sont financièrement accessibles pour tous. Même le VAE coûte 4 à 5 fois moins cher qu’une voiture à l’achat et encore moins en entretien
- Economique pour la ville : le véhicule pesant 10 fois moins lourd, une fois construite, une voie cyclable ne demande que peu d’entretien alors qu’une route doit être refaite tous les trente ou quarante ans
Transitions à Verrières-Le-Buisson milite pour favoriser les mobilités actives, il s’agit de la mesure n°15 du pacte. A ce titre, l’association
1°/ incite la Municipalité à développer des pistes cyclables, autant que possible séparées des voies réservées aux voitures, ainsi que des piétons pour d’évidents motifs de sécurité; Cela est prévu dans le plan vélo de 2012, jamais mis en œuvre.
2°/ invite la Municipalité à se mettre à l’écoute des besoins de tous ceux (et ils sont nombreux !) dont les conditions de déplacement sur les trottoirs sont si difficiles et de les aménager progressivement pour que les fauteuils roulants, les malvoyants, les personnes chancelantes et les personnes avec poussettes puissent les utiliser sans avoir l’impression que cela ressemble à un parcours du combattant.
3°/ regrette que la Municipalité ne fasse pas une large publicité pour développer l’utilisation des lignes de bus, qui sont un excellent complément à la marche, Verrières le Buisson étant une commune particulièrement bien desservie par les transports collectifs urbains, ce qui facilite la décision de laisser sa voiture au garage.
Le domaine des « transports » est l’un de ceux qui sont à l’origine d’une part importante des gaz qui sont responsables du changement climatique. En outre, la banalisation des déplacements en voiture (même pour faire des courses près de chez soi) réduit les occasions de « bouger », ce qui nuit gravement à la santé. Voila deux excellentes raisons pour s’atteler au développement, et à un usage croissant, des modes de déplacement insuffisamment développés. Outre, tout bêtement, la décision que chacun peut prendre de développer l’usage de ses jambes dans son « cocktail » de modes de mobilité (pour des usages quotidiens ou pour de la randonnée), pour tenter d’attendre la « cible » des 10 000 pas quotidien, recommandée à tous ceux qui sont valides.
Transitions :
1°/ incite la Municipalité à développer des pistes cyclables, autant que possible nettement séparées des voies réservées aux voitures, pour d’évidents motifs de sécurité (on ne méconnait pas les difficultés sur certains itinéraires et le coût de leur réalisation) ;
2°/ invite la Municipalité à se mettre enfin à l’écoute des besoins de tous ceux (et ils sont nombreux !) dont les conditions de déplacement sur les trottoirs sont si difficiles et de les aménager progressivement pour que les fauteuils roulants, les mal-voyants, les personnes chancelantes et les personnes avec landaus puissent les utiliser sans avoir l’impression que cela nécessite de l’héroïsme. Nous entendons faire une démonstration concrète de ces difficultés mais la Municipalité ne facilite pas la mise en place des conditions de sécurité pour que cette unique demi-journée puisse être réalisée.
3°/ regrette que la Municipalité ne fasse pas une large publicité pour développer l’utilisation des lignes de bus, Verrières le Buisson étant une commune bien desservie par les transports collectifs urbains, ce qui facilite la décision de laisser sa voiture au garage.